Il
y a quelque chose d'une absolue rareté dans l'oeuvre de
Gérard Ansaloni
:
textes ou musique, il écrit comme personne aujourd'hui.
Son
classicisme semble antérieur même à la
naissance de la chanson que l'on
appelle classique :
des compositions qui évoquent un Poulenc devenu
janséniste,
une ambition poétique très
dix-neuviémiste.
Tout à fait
hors du siecle, il écrit un Avé Maria ou chante
(dans l'Art et la
méthode, suite de six sonnets) :
" On dirait que le Beau n'appartient
qu'au syrinx/Au mol épanchement de la putain antique/
Ou bien au bras
pâle soutenant le portique/Des augustes saisons que
questionnait le
sphinx."
Bertrand Dicale. Le Monde de la
Musique N° 276 mai 2003.